Test PDA-GPS Asus A696

Avec l’A696, ASUS nous signe là un PDA-GPS (et non le contraire, c’est important, on le verra par la suite) au design sans doute à la limite de l’austérité, mais fonctionnel, enfermé dans une coque en aluminium brossé d’aspect plutôt bronze. Le ton professionnel est donné et procure immédiatement une sensation de robustesse, de fiabilité et de sérieux. Dès la prise en main on se dit que c’est un outil et pas un jouet.  Personnellement, j’apprécie ce type de facture sobre et résolument orienté « fonctionnalités ». 

 

Présentation

L’ASUS est fin :

11,7 mm

. On se prend à l’emmener partout et à oser le glisser dans toutes ses poches, tant son poids (

165 grammes

) et son encombrement le font vite oublier. Il tient parfaitement au creux de la main compte tenu d’un form factor assez réduit qui propose cependant un bel écran de 3,5’’parfaitement lisible.

Le commutateur de marche arrêt situé sur le milieu de la tranche supérieure tombe naturellement sous l’index. Ce choix est particulièrement judicieux. On trouve au même endroit, l’emplacement où l’on glissera une SD.

L’écran de 3,5’’ occupe la face avant et surplombe un ensemble de 4 boutons préprogrammés (microphone-enregistreur, contacts, calendrier et un task-switcher) ainsi qu’un PAD quadri-directionnel contenant un bouton de validation en son centre. J’ai particulièrement apprécié la fonction « task-switcher » (dernier bouton sur la droite : les trois flèches formant un cercle). Ce dernier permet d’activer soit le Windows Media Player, soit de revenir sur le « Today », soit de basculer le mode d’affichage (portrait vers paysage et réciproquement), soit de quitter l’application en cours.

On peut ainsi piloter l’ASUS d’une main ce qui peut s’avérer parfois très pratique, à la grande différence d’un outil du type Qtek9000 ou toute tentative de manipulation d’une main se traduit par une inéluctable chute !
La partie basse accueille un orifice pour le « Soft Reset » ainsi qu’un port infrarouge, ce qui reste ma foi fort pratique pour l’échange de petits fichiers ou la synchronisation sans fil ; les micro-ordinateurs portables d’entreprise n’étant pas toujours très « ouverts » au BT.

La tranche droite accueille la prise jack 3.5 et un verrou (« hold ») dont l’utilité ne m’a pas parue évidente au cours de ce test.

Le côté gauche est seulement doté du port USB de connexion et de charge secteur.

La tranche droite accueille un orifice où se range dans le sens de la largeur un stylet « télescopique ». Cela est apparu très pratique et très sécurisant : on a l’impression de ne pas pouvoir perdre le stylet ! C’est sans doute pour cette raison que le pack n’en prévoit pas de second ;-).

Le dos de l’ASUS ne possède qu’un cache qui enferme la batterie de 1200 Mah. Ce cache a d’ailleurs tendance à sauter un peu facilement ce qui provoque le reboot de

la machine. Agaçant

!

Package

Le package standard contient :

- L’ASUS A696,

- un chargeur secteur mini-USB,

- un câble USB – mini USB, qui permet la synchronisation ainsi que la recharge basse tension via l’USB.

- un chargeur allume-cigare mini-USB,

- un étui en nylon, (basique mais pratique)

- un bras de fixation de type « ventouse », avec pompe à vide.

- une coque en plastique dans laquelle vient se loger la machine afin de s’arrimer au bras de fixation,

- un stylet télescopique.

L’attention a résolument été portée vers la fonction GPS. En effet, la qualité, l’ergonomie et la fiabilité des accessoires ont été soignées.

Le bras de fixation de type ventouse est muni d’une pompe à vide qui soude littéralement l’ensemble du dispositif au pare-brise : c’est alors plusieurs kilogrammes de traction qu’il faut exercer avant que la ventouse ne lâche prise ! Impressionnant !

Affichage L’ASUS A696 est équipé d’un écran tactile transflectif  TFT de 3.5" affichant 65 000 couleurs dans une résolution QVGA de 240 x 320. La luminosité : c’est ce qui frappe immédiatement lorsque l’on manipule ce PDA. Elle est excessivement forte et ce, en toutes circonstances, ce qui va vite apparaître comme un sérieux avantage dans le cadre de son utilisation GPS. J’ai comparé cet écran à celui d’un Qtek9000 et les captures qui suivent sont sans appel. 

A niveau de luminosité équivalent (curseur à 30% de part et d’autre), l’ASUS est nettement plus brillant, que le Qtek. Les conditions étaient celles d’une pièce intérieure avec un éclairage indirect. Photo sans flash.

Connectivité

Bien équipé, l’ASUS se veut communiquant … ne lui manque qu’une fonction GSM ! Plaisanterie à part, le wifi se décline en standard G, ce qui vous garanti aujourd’hui d’accrocher bon nombre de point d’accès. A l’heure de la VoIP, c’est bien un minimum. J’ai d’ailleurs installé « SJ Phones » sur l’ASUS et testé un bon quart d’heure de téléphonie SIP : cet exercice a été digéré sans aucune peine.

Cela dit, la sensibilité de l’antenne Wifi est tout juste correcte. J’ai testé de manière comparative les performances à l’aide du petit freeware Wififofum et je dois dire que mon Qtek était bien meilleur en termes d’accroche que l’ASUS.

Quelques petites captures en divers endroits pour vous rendre compte que l’ASUS est un peu flémard côté Wifi :

Chez moi vers 2 heures du mat : un immeuble en plein centre de Paris.

L’ASUS dispose également d’une puce BT 2.0 permettant le pairage avec bon nombre de périphériques : un PC, une oreillette, un mobile etc. … La version de

la pile BT

est : 1.7.1.9701.

On peut également relever la présence d’un port IrDA, bien pratique pour les synchronisations sans fil sur les portables d’entreprises de plus en plus bridés en termes de communication externes.

Photo/Vidéo

L’ASUS ne dispose d’aucun capteur Photo/vidéo : on peut le regretter car sans aller jusqu’à vouloir en faire un appareil multimédia complet, il faut avouer qu’en voiture, il peut toujours être utile de prendre quelques clichés et que si cette fonction avait été prévue, même de manière frustre, cela aurait constitué un plus certain. Dommage.

Conclusion

Avec DELL qui vient de se retirer du marché des PDA seuls, on sent bien que le secteur évolue vers des machines pour le moins hybrides, au mieux polyvalentes. Les PDA doivent aujourd’hui faire GSM ou GPS. On ne met plus 400€ dans un banal assistant personnel. Ça peut se comprendre. La démarche d’ASUS est donc cohérente ie. conforme aux attentes du marché. Partant de là, il reste à convaincre en proposant un package homogène, équilibré et qui soit satisfaisant, tant au niveau de

la fonction PDA

, que de

la fonction GPS. Avec

l’ASUS A696, le contrat est partiellement rempli. On a là un PDA puissant et véloce mais équipé du strict minimum : il n’y a pas un soft en plus et pour couronner le tout, l’environnement est à la limite de l’obsolescence avec WM5 alors que WM6 pointe déjà le bout de son nez. Dans quelques semaines, ce PDA vieillira d’un an du jour au lendemain, quand WM6 sera le standard, et ça c’est bien dommage. Cela dit, le moteur est puissant et nous avons là un PDA rapide, très rapide.

En ce qui concerne le GPS, celui-ci est de qualité mais relayé par une solution de navigation qui ne tient pas ses promesses. Si vous avez pratiqué, ne serait-ce qu’une journée TOMTOM, Destinator va vous agacer. Clairement, il y a un monde entre les deux.

Face à une concurrence comme celle de l’ HP Travel Companion iPAQ Série rx5000, je me demande bien comment défendre l’ASUS.